Jib et Julie à bicyclette

   Juste 2 mots de notre trajet entre Abancay et Cusco...

   Partis de bon matin pour s enchainer 1600m de denivelee, on avait bien pousse pendant 1h30 en s enfilant deja 650m, mais quand on a senti les 1eres gouttes, le souvenir des jours precedents, sous la pluie pendant des heures - grosse caillante - nous a un peu demotives pour la suite du col. Les gros nuages gris jusqu en haut et la pluie devenant plus drue ne nous rejouissant pas, on a arrete le 1er camion qu on a vu passer, a vide, qui nous a tout de suite embarque !

   S ensuivent 3 heures bien sympa, en compagnie de Paul et William, 2 peruviens bien rigolos ! Ennivres par la conversation et le cote chaleureux de Paul, le conducteur, on est finalement restes au chaud avec eux, jusqu a 50km de Cusco au lieu de descendre en haut du col...

On s est vus offrir, de bon matin, du "chicharron", prepare maison : de la couenne de porc frite... Mmmh, pas mal... mais bizarrement, quand il ne restait plus que du gras et des poils, on se faisait passer le morceau de plus en plus vite...jusqu a ce que discretement... : " Euh, essaie d ouvrir la fenetre discretement la..." : ouf sauves ! ;-)

   Ensuite, pris dans un echange anime avec Paul, sur la vie au Perou, en France, etc, on s amusait de voir a cote, le "co-pilote" (petit frere de Paul), faire de petits signes crispes, a chaque virage, soit tous les 100m, avec des petits commentaires "euh... Curba, curba" (=virage), a l arrivee d un camion en face : "euh, carro, carro", a la vue d un pieton : "euh, chica, chica"... Ce qui nous decrochaient de petits sourires en coin, jusqu a ce qu on atteigne la descente du col et qu alors on devienne aussi crispes que lui !!! Sur 2 ou 3 virages, allant droit vers la barriere de securite, on s est tous arretes de parler pour jouer les co-pilotes en coeur...!

   La conduite type : A fond a fond jusqu au milieu du virage, on freine seulement une fois dedans,  debordant bien sur la voie de gauche, et surtout apres on passe le virage en roues libres...

   Le pire, c est que meme ceux qui arrivent en face conduisent pareil donc ca donne de bonnes frayeurs !!! Finalement vive le velo !... mais on s est bien marres quand meme !

Merci Paul et William qu on recroisera peut etre chez eux, du cote du lac Titicaca !